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Lorsque les soviétiques s'attaquent à la photographie stéréoscopique, on obtient le Lomo Spoutnik. Un appareil très laid qui sait faire des photos saisissantes.
"L'appareil le plus moche jamais construit" comme l'appellent les américains, le Sputnik n'a pas grand chose pour lui : il est horrible, ses objectifs sont minables, son ergonomie innommable, ses obturateurs pitoyables et son viseur inutilisable. Mais il fait de la photo en relief !
Entièrement construit en bakélite, il s'agit en fait de deux Lubitel accolés avec un espacement de 7 cm qui correspond à l'écartement entre les yeux. Les objectifs sont des triplets traités de 75 mm à ouverts à f/4.5. Il utilise du film 120 avec lequel on peut faire 8 couples en 6 x 6. Le résultat est saisissant. Fabrication soviétique, évidemment.
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Utilisation |
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L'utilisation du Sputnik est assez simple. Abstraction faite des regards interrogateurs des passants, il suffit de régler le diaphragme et le temps de pose sur l'obturateur à l'aide d'un posemètre. La mise au point et le cadrage sont cependant assez acrobatiques. La loupe de mise au point est difficile à sortir et agrandit l'image d'un dépoli tellement sombre qu'on n'y voit goutte. Le viseur à image "en l'air" donne une indication plus qu'approximative de la future photographie. Le mieux est sans doute d'utiliser le viseur sportif intégré dans le capuchon et un télémètre indépendant.
Il ne faut pas oublier d'avancer la pellicule entre deux poses car rien ne rapelle si on l'a fait ou pas et l'armement étant indépendant, il est facile de superposer les clichés. Ne pas oublier d'avancer de deux poses, le Sputnik fait des couples de photographies.
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Caractéristiques techniques |
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Accessoires |
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Liens
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